Arjuzanx: une histoire très ancienne

Arjuzanx: une histoire très ancienne

Arjuzanx: une histoire très ancienne

Plusieurs linguistes s’accordent à voir dans ce mot la forme Arx-Juzanx : « arx » : forteresse ou tertre fortifié et « jusan » :vallon marécageux en gascon. Des études plus récentes font apparaitre une lecture différente du radical « ar » qui viendrait du mot primitif araast ancien nom de la paroisse de Lesperon ; ainsi, Araastjuzan s’expliquerait comme une étape au nord de Lesperon, peut-être sur une ancienne route.

Les temps anciens

Les romains dont on a trouvé des traces de présence au bord du Bez y affronteront les redoutables Cocosates.

Il existait neuf tertres (oppidum) fortifiés sur les tucs de la Carreyre, Basque, Bedade, Tursan, Montolieu, Pilh, Le Puy, La Pandèle et Manibat au pied duquel coule la source dite « Hount dous naous tucs » (fontaine des neufs buttes).

On rapporte que le premier château fort érigé au début du moyen âge fut rasé par les normands qui avaient débarqué à Mimizan en 860.

Une nouvelle forteresse sera édifiée sous la suzeraineté anglaise. Le premier document qui fait mention d’Arjuzanx date de 1241, il traite de la concession de certains privilèges que le roi d’Angleterre Henri III, duc d’Aquitaine, accorda aux « boni homines d’Arjuzanx » qui avaient fortifié le château royal.

Au siècle suivant, la baronnie du Brassenx passe dans le patrimoine de la famille Albret en 1338 ; le château est une nouvelle fois rasé par Arnaud de Béarn sur ordre de Gaston II de Foix.

Après un calme relatif, le début du XVème siècle allait connaitre la guerre opposant les Armagnacs aux Bourguignons ; En 1453, la bataille de Castillon mit fin à la suzeraineté anglaise.

L'époque moderne

Le territoire d'Arjuzanx a vu prospérer de petites tuileries et briqueteries utilisant les fours des airiaux et l'argile environnant.

Jusqu’à la Révolution, Arjuzanx allait rester la capitale de ce petit pays établi en baronnie. La création des départements décrétée par l’Assemblée Constituante en septembre 1789, donna naissance à celui des Landes constitué de trois arrondissements, regroupant 25 cantons. Le canton d’Arjuzanx englobait neuf communes : Arengosse, Garrosse, Lesperon, Morcenx, Onesse, Ousse, Sindères et Ygos.

En 1795, Arjuzanx comptait 563 habitants. Le nombre important d’usines à bois, notamment, a favorisé l’arrivée du chemin de fer en 1854 ainsi que l’essor économique et démographique de la région.

La conséquence de ce développement pour la commune est la perte de son titre et sa fonction de chef-lieu au profit de Morcenx (décret du 31 mars 1888). En effet, vers 1850, la municipalité d'Arjuzanx aurait refusé (aucune délibération officielle du conseil municipal) à la Compagnie du Midi, le passage de la ligne de chemin de fer Bordeaux - Bayonne, enlevant ainsi à la commune une grande chance de développement et la possibilité de conserver le chef-lieu du Canton qui alla à Morcenx dont l’essor démographique avait été favorisé par l’arrivée du chemin de fer. Déjà auparavant, la brigade de gendarmerie, la perception et le juge de paix avaient migré vers Morcenx.